Le texte suivant reprend mon intervention du dimanche 15 janvier au MusĂ©e dâArt et dâHistoire du JudaĂŻsme, Ă Paris.
Il sâagissait, dans le cadre de lâexposition Walter Benjamin Archives, dâune introduction Ă la projection des films suivants, dans cet ordre :
- Walt Disney, Plane Crazy (1928) : le deuxiĂšme Mickey Mouse[1]
- Walt Disney, The Skeleton Dance (1929)[2]
- Walt Disney, Traffic Trouble (1931), avec Mickey Mouse
- Walt Disney, Camping Out (1934), avec Mickey Mouse
- Charlie Chaplin, Lâopinion publique, 1923
Jâai ajoutĂ© dans cette version multimĂ©dia des films ou des extraits de films que je cite.
Pour aller plus loin sur le sujet, on se reportera Ă la lecture vivifiante dâEsther Leslie, ainsi quâĂ lâarticle rigoureux et fouillĂ© de Burckhardt Lindner, qui ont tous deux nourri ma pensĂ©e :
- Leslie Esther, « Mickey Mouse, Utopia and Walter Benjamin » in Hollywood Flatlands : Animation, Critical Theory and the Avant-garde, Londres et New-York, Verso, 2002, p. 81-122.
- Lindner Burckhardt , « Mickey Mouse und Charlie Chaplin. Benjamins Utopie der Massenkunst » in Detlev Schöttker (dir.), Schrift, Bilder, Denken. Walter Benjamin und die KĂŒnste, Francfort, Suhrkamp, 2004, p. 144-155.
Introduction
Dans son essai bien connu intitulĂ© lâ Ćuvre dâart Ă lâĂ©poque de sa reproductibilitĂ© technique, Walter Benjamin cherche Ă fonder « la premiĂšre thĂ©orie esthĂ©tique du matĂ©rialisme digne de ce nom »[3]. Il essaie en effet de mettre en avant le potentiel rĂ©volutionnaire de lâĆuvre dâart reproductible, et notamment du cinĂ©ma.
Il cite lâOpinion publique (1923) de Chaplin, comme typique de la perfectibilitĂ© moderne de lâĆuvre dâart, diffĂ©rente de lâancienne par le fait quâelle ne dĂ©bouche pas sur une Ćuvre parfaite, aboutie. Adolphe Menjou, un amĂ©ricain habituĂ© Ă jouer le rĂŽle du parisien typique (ici le sĂ©ducteur mondain Pierre Revel), y a un jeu dâacteur tout Ă fait moderne pour nous, et qui dĂ©tonne avec celui de ses partenaires. Benjamin lâadmirait au point dâavouer Ă Scholem aller voir tous ses films. [4]
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Lâargument de la perfectibilitĂ©, pour lequel Benjamin aurait aussi bien pu nommer un autre film, est le suivant : dans Lâopinion publique (titre original : A Woman of Paris), Chaplin a tournĂ© 125 000 mĂštres de pellicule, et nâen a gardĂ© que 3 000 [5] (au passage, on pourrait remarquer que lâĂ©criture de Benjamin est assez similaire : il rĂ©unit sur Paris prĂšs de mille pages de notes et de commentaires, pour nâen garder finalement quâun essai dâune trentaine de pages sur Baudelaire, ou encore une dizaine de thĂšses sur le concept dâhistoire).
En tout cas, cette maniĂšre de crĂ©er (ou, pour Benjamin, dâĂ©crire, que vous pouvez observer Ă lâExposition Walter Benjamin Archives) par montage joue contre le caractĂšre unique de lâĆuvre dâart, contre son aura. La construction par saccades quâimplique la mĂ©canisation de lâĆuvre dĂ©truit lâillusion de lâharmonie du tout, dâune Ćuvre finie et dĂ©finitive, Ćuvre divine Ă laquelle il faudrait vouer un culte. Cette destruction, par la reproductibilitĂ© mĂ©canique, de lâattitude passive et religieuse du spectateur, a un effet rĂ©volutionnaire, selon Benjamin :
« La possibilitĂ© technique de reproduire lâĆuvre dâart modifie lâattitude de la masse Ă lâĂ©gard de lâart. TrĂšs rĂ©trograde vis-Ă -vis, par exemple, dâun Picasso, elle adopte une attitude progressiste Ă lâĂ©gard, par exemple, dâun Chaplin. »[6]
Comment se fait-il que le public de cinĂ©ma devienne rĂ©volutionnaire devant un film de Chaplin (ou de Disney), alors quâil demeure rĂ©actionnaire dans les musĂ©es ?
Dans une variante du mĂȘme texte, le philosophe nous livre deux pistes, et distingue deux fonctions de lâart, lâune que je dirai utopique, lâautre cathartique :
« 1) familiariser lâhumanitĂ© avec des images dĂ©terminĂ©es, avant mĂȘme que les finalitĂ©s poursuivies par ces images soient devenues conscientes ; 2) permettre aux tendances sociales dont la rĂ©alisation (Realisierung) aurait un effet destructeur sur les hommes eux-mĂȘmes de conquĂ©rir leur droit dans le monde des images »[7].
1. Utopie
La premiĂšre fonction, qui renvoie explicitement Ă Charles Fourier (lâutopiste français du phalanstĂšre) et Ă Paul Scheerbart (lâutopiste allemand de lâarchitecture de verre et de Lesabiendo), correspond au rĂŽle de lâutopie. Elle rappelle le rĂȘve grandiose que les hommes extĂ©nuĂ©s nâont pas la force de construire, et que lâexistence de Mickey Mouse incarne de maniĂšre exemplaire. GrĂące Ă la plasticitĂ© permise par le film dâanimation (on a parlĂ© Ă bon escient dâimage caoutchouc, ce dont tĂ©moigne la premiĂšre Silly Symphony : The Skeleton Dance, 1929), Disney pousse Ă son paroxysme les moments poĂ©tiques de tendresse chez Chaplin, qui reprĂ©sentent les germes dâun autre monde, Ă lâopposĂ© des violences du monde moderne.
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Walter Benjamin (dans Expérience et pauvreté) :
« Cette existence est pleine de prodiges qui non seulement dĂ©passent ceux de la technique, mais tournent ceux-ci en dĂ©rision. Car ce quâils offrent de plus remarquable, câest quâils ne mettent en jeu aucune machinerie, quâils surgissent Ă lâimproviste du corps de Mickey, de ses partisans et de ses persĂ©cuteurs, des meubles les plus quotidiens aussi bien que des arbres, des nuages ou des flots. La nature et la technique, le primitivisme et le confort se confondent ici parfaitement, et sous les yeux de gens fatiguĂ©s par les complications sans fin de la vie quotidienne, de gens pour qui le but de la vie nâapparaĂźt plus que comme lâultime point de fuite dans une perspective infinie de moyens, surgit lâimage libĂ©ratrice dâune existence qui en toute circonstance se suffit Ă elle-mĂȘme de la façon la plus simple et en mĂȘme temps la plus confortable, une existence dans laquelle une automobile ne pĂšse pas plus lourd quâun chapeau de paille, et oĂč le fruit sur lâarbre sâarrondit aussi vite que la nacelle dâun ballon. »[8]
Pour Benjamin, Disney rappelle ainsi un paradis perdu. Mais cette convocation, loin de se cantonner Ă un rĂŽle de consolation, prĂ©pare lâhomme Ă rĂ©aliser des images utopiques dont il nâĂ©tait guĂšre conscient.
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2. Catharsis
Voyons maintenant lâautre cĂŽtĂ©, moins idyllique, et plus cruel. LittĂ©ralement mutilĂ©, le corps Ă©lastique de Mickey peut se faire dĂ©possĂ©der de son bras ou de sa jambe[9]. Le rongeur est houspillĂ©, cognĂ©, tordu, estropiĂ©. Il se venge sur les ĂȘtres Ă sa portĂ©e, noyant ici un perroquet, faisant tournoyer lĂ un chat par la queue, arrachant des porcelets au pis de leur mĂšre pour mieux les faire couiner (Steamboat Willie, 1928).
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Il va jusquâĂ maltraiter Minnie dans le seul but de lui arracher un baiser (Plane Crazy, 1928).
Le philosophe allemand note que ces pĂ©ripĂ©ties heurtĂ©es ressemblent au parcours labyrinthique dâune dĂ©marche administrative dans une bureaucratie moderne. Elles reflĂštent que lâon vit dans un monde artificiel, et lui retournent sa violence. Le seul enseignement quâon puisse en tirer : la fuite.
Embouteillages et accidents de voiture (Traffic Trouble, 1931), avaries et crash dâavions, accĂ©lĂ©rations inhumaines, dĂ©charges inopinĂ©es, Ă©crasements imprĂ©vus, sectionnements soudains, mĂ©canisation du corps, de la dĂ©marche, du geste (Les temps modernes, 1936[10]) : en subissant un certain nombre de brutalitĂ©s perverses qui menacent lâhomme au quotidien, la petite bestiole noire et le clochard au chapeau melon prĂ©viennent la maturation rampante de ces mĂȘmes pulsions dans la foule.
« Les films burlesques amĂ©ricains [Chaplin] et les films de Disney provoquent un dynamitage thĂ©rapeutique de lâinconscient. »[11]
Le rire provoquĂ© correspond alors Ă lâexplosion de psychoses collectives : il « aĂšre » et « assouplit » les masses (note inĂ©dite)[12]. Lâinconscient « optique » du dispositif cinĂ©matographique dĂ©clenche « un dynamitage de lâinconscient »[13]. LâexilĂ©, qui Ă©crit cela au moment du nazisme, dĂ©signe cette explosion prĂ©maturĂ©e comme salutaire.
Chez Benjamin, le rire libĂšre donc des affects agressifs refoulĂ©s, que gĂ©nĂšrent les chocs rĂ©pĂ©tĂ©s de la vie moderne. Cette libĂ©ration permet dâĂ©viter le passage Ă lâacte dont les juifs, en ces sombres temps, faisaient les frais.
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3. Masochisme
Mais cette purgation des passions peut avoir un effet contraire â et lĂ , je vais ajouter une troisiĂšme dimension, que lâon trouve plus en filigrane chez Benjamin. Remarquant le voisinage du comique et de lâhorreur, Benjamin se demande si lâon ne devrait pas ĂȘtre plus horrifiĂ© quâamusĂ© devant certains Disney des annĂ©es 1930. Certains sont en effet dâune violence qui mĂšne du rire au malaise, puis Ă la sidĂ©ration. Camping out (1934) sâouvre sur une lutte cocasse entre des pique-niqueurs du dimanche et une armada de moustiques attirĂ©s par leur dĂ©jeuner, et se clĂŽt sur une vĂ©ritable guerre aĂ©rienne comprenant lâutilisation dâarmes chimiques.
Il se pourrait bien quâen augmentant la capacitĂ© Ă encaisser les scĂšnes violentes, on tente de faire accepter les brutalitĂ©s quotidiennes comme des caprices du sort provoquĂ©s par lâindividu, et non plus comme lâeffet de circonstances historiques. Et cela de gaietĂ© de cĆur.
Gaiement masochistes, les spectateurs de Disney ? Theodor Adorno et Max Horkheimer notent quâen effet Donald Duck, un personnage qui dĂ©barque au mĂȘme moment sur lâĂ©cran (en 1934), « reçoit sa ration de coup comme les malheureux dans la rĂ©alitĂ©, afin que les spectateurs sâhabituent Ă ceux quâils reçoivent eux-mĂȘmes »[14]. Le rire provoquĂ© possĂšde du mĂȘme coup des traits sadiques : les spectateurs se moquent de lâanticonformiste qui mĂ©rite bien une « correction », Ă tous les sens de ce terme.
Adorno Ă©crit dâailleurs Ă Benjamin, Ă propos de son texte sur la reproductibilitĂ©, que le rire des spectateurs, loin dâĂȘtre bon ou rĂ©volutionnaire, Ă©tait « rempli du pire sadisme bourgeois »[15]. Cette rĂ©action hilare tĂ©moigne peut-ĂȘtre, en effet, dâun certain conformisme social.
Ce conformisme apparaĂźt trĂšs nettement au fur et Ă mesure de lâĂ©volution des films de Disney â et Walter Benjamin en est parfaitement conscient. On observe cette courbe ascendante du conformisme entre 1928 et 1934, pĂ©riode durant laquelle lâanarchie joyeusement dĂ©jantĂ©e du premier Mickey sâefface derriĂšre un conformisme miĂšvre que lâon connaĂźt bien aujourdâhui.
Dans Plane crazy (1928), lâanimal sĂ©duit sans maniĂšres une belle souris qui passait par lĂ , lâembarque dans son zinc de fortune, lui inflige une sĂ©rie de cascades forcenĂ©es et, profitant dâun moment dâĂ©pouvante, lui vole un baiser. Minnie le gifle en retour, saute de lâengin en vol, et transforme sa culotte en parachute, montrant un instant ses fesses Ă des millions de spectateurs. Le film se termine sur un crash impressionnant, et le pilote finit humiliĂ©, mĂ©prisĂ© et rageur.
Dans The Mail Pilot (1933), dâhumeur plus constante, Mickey brave hĂ©roĂŻquement les dangers de la faune aĂ©rienne pour, photo de sa belle en poche et hymne national en tĂȘte, livrer triomphalement le courrier de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique et terrasser un pirate de lâair qui menace la nation. De 1928 Ă 1933, le sublime ratĂ© laisse la place au hĂ©ros conventionnel et, New Deal oblige, le sacrifice pour la communautĂ© se substitue aux pulsions individuelles.
Mickey Mouse âThe Mail Pilotâ par Chezmymy
Dans Orphanâs Benefit (1934), un sourire niais se fige sur sa gueule de coquin amendĂ©. Devenu raisonnable et paternel, Mickey sâoccupe des orphelins, ramĂšne les situations dĂ©sordonnĂ©es Ă la normale et calme les irascibles. Un canard ardent, en particulier, apparaĂźt et se charge, Ă lâarriĂšre-plan, de tous ses traits vindicatifs : Donald Duck (dont les colĂšres ne sont plus jouissives ni revanchardes comme chez Mickey, autrement dit, pour le spectateur, cathartiques, mais ridicules, autrement dit, pour le spectateur, moralisatrices).
MĂȘme si lâunivers disneyen rĂ©serve encore quelques anamorphoses gĂ©niales dâune utopie dĂ©lirante, par-delĂ bien et mal, Mickey, lui, sâaffadit, sâembourgeoise, se moralise. On lui blanchit les prunelles ; on finira par lui couper la queue.
Pour Adorno, ce conformisme social est teintĂ© dâune agressivitĂ© individuelle dirigĂ©e dâabord contre soi-mĂȘme (masochisme), puis contre lâautre (sadisme). Elle se trouve adĂ©quate Ă un rĂ©gime basĂ© sur la personnalitĂ© autoritaire qui prĂ©pare les fascismes des annĂ©es 1930[16]. Câest peut-ĂȘtre pour cela que Benjamin Ă©crit, laconique, dans ses notes personnelles : « lâutilitĂ© de la mĂ©thode de Disney pour le fascisme »[17].
Le philosophe fait le mĂȘme rapprochement Ă propos dâun film de Capra, You canât take it with you (1939) : ce film « mâa montrĂ© jusquâoĂč peut aller, lĂ bas aussi [en AmĂ©rique], la complicitĂ© de lâindustrie cinĂ©matographique avec le fascisme. [âŠ] Le meilleur opium du peuple est aujourdâhui un certain caractĂšre inoffensif, ce narcotique oĂč la âculture du cĆurâ et la âniaiserieâ constituent les ingrĂ©dients les plus forts. »[18] Dâune certaine maniĂšre, donc, le Mickey de la maturitĂ© se « capraĂŻse »âŠ
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Conclusion
En rĂ©sumĂ©, lâunivers fĂ©erique de Disney et de Chaplin contiennent, selon la « thĂ©orie matĂ©rialiste digne de ce nom » inaugurĂ©e par Benjamin, trois tendances : une rĂ©volutionnaire, montrant Ă une classe en lutte, dans un moment de trĂȘve, les images utopiques pour lesquelles elle se bat ; une progressiste, libĂ©rant les pulsions agressives du public par leur reprĂ©sentation extĂ©rieure ; une rĂ©actionnaire, potentiellement fasciste, lâhabituant Ă un conformisme masochiste appropriĂ© Ă une sociĂ©tĂ© perverse (de domination), et pouvant tourner en un sadisme hostile.
Au contraire dâAdorno, Benjamin mise cependant sur le potentiel subversif du rire qui, de cathartique, peut annoncer un monde nouveau, plus humain. Il conclut son essai sur la pauvretĂ© en expĂ©rience, aprĂšs avoir citĂ© des architectes, des peintres, des Ă©crivains et ⊠Mickey, parmi ceux qui suscitent ce rire subversif :
« Dans leurs bĂątiments, leurs tableaux et leurs rĂ©cits [et leurs films !], lâhumanitĂ© sâapprĂȘte Ă survivre, sâil le faut, Ă la civilisation. Et, surtout, elle le fait en riant. Ce rire peut parfois sembler barbare. Admettons. Il nâempĂȘche que lâindividu peut de temps Ă autre donner un peu dâhumanitĂ© Ă cette masse qui la lui rendra un jour avec usure. »[19]
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Marc Berdet
[3] Lettre Ă Alfred Cohn du 21 octobre 1935, Gesammelte Briefe V, Francfort, Suhrkamp, 2000, p. 184 (aussi p. 193 et p. 199).
[5] Walter Benjamin, LâĆuvre dâart Ă lâĂ©poque de sa reproductibilitĂ© technique in Ecrits français, Paris, Gallimard, 1991, p. 174. Remarquons que Benjamin aurait pu citer, au sujet de cette perfectibilitĂ©, nâimporte quel autre film. Ce nâest dâailleurs pas lĂ , Ă mon avis, le point le plus intĂ©ressant. Son intĂ©rĂȘt pour Chaplin â comme on va le voir â se situe bien plus dans la geste burlesque, geste saccadĂ© qui reproduit les saccades que subit lâhomme moderne au quotidien (saccades Ă lâusine, saccades des transports, stimulations saccadĂ©es de la ville, etc.).
[7] Walter Benjamin, ParalipomĂšnes Ă LâĆuvre dâart Ă lâĂ©poque de sa reproductibilitĂ© technique in ibid., p. 181.
[8] Walter Benjamin, « ExpĂ©rience et pauvretĂ© », in Ćuvres II, Paris, Gallimard, 2000, p. 371-372.
[9] Benjamin note cela en 1931 cette fois, dans ses fragments. Walter Benjamin, Fragments philosophiques, politiques, littéraires, Paris, Puf, 2001, p. 179-180.
[10] Les films burlesques de Chaplin tĂ©moignent bien plus dâun geste rĂ©ifiĂ© (Les temps modernes au premier plan), que ses comĂ©dies sentimentales telles Lâopinion publique, plus conventionnelles sous ce rapport.
[11] Walter Benjamin, LâĆuvre dâart Ă lâĂ©poque de sa reproductibilitĂ© technique, op. cit., p. 164.
[12] Walter Benjamin, Gesammelte Schriften VI, Francfort, Suhrkamp, 1991, p. 103. Jâai traduit et prĂ©sentĂ© cette note dans Marc Berdet, « Walter Benjamin et la question des masses », Contretemps n° 10, Paris, Syllepses, juin 2011, pp. 121-125.
[13] Walter Benjamin, Lâoeuvre dâart Ă lâĂ©poque de sa reproductibilitĂ© technique, op. cit., p. 164.